Myiases cutanées ou myiases furonculoïdes
1. Généralités.
Les
myiases sont des affections liées au parasitisme humain par des larves de
mouches.
Les myiases cutanées sont les plus fréquentes. Les
principales myiases cutanées sont le «ver de Cayor» africain et le «ver
macaque» américain.
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Le ver de Cayor
2.1. Géographie : l’Afrique intertropicale
2.2. Epidémiologie :
La
mouche Condylobia anthropophaga pond
ses œufs à l’aube et au crépuscule sur le sol, mais aussi sur le linge. Lors
d’un contact cutané, soit avec le sol, soit avec le linge
(
vêtements, draps,…) la larve pénètre dans la peau en une minute environ sans
entraîner de douleur.
2.3. Clinique
Il apparaît au point de pénétration une papule prurigineuse,
parfois douloureuse. Une sérosité peut sourdre du centre de la lésion. La
croissance de la lésion se poursuit pendant 3 à 6 jours. Elle ressemble à un
furoncle d’où son nom de myiase furonculoÏde. Puis, un orifice central apparaît
nettement par lequel on va voir apparaître l’asticot. Son apparition peut être
provoquée par sa mise en asphyxie
(application de vaseline sur l’orifice qui empêche l’arrivée d’oxygène).
La lésion demeure bactériologiquement stérile, sauf si manipulations
intempestives. Le diagnostic est purement clinique.
2.4. Traitement
Il
consiste en l’extraction de l’asticot par pression manuelle ou avec une pince.
La cicatrisation est spontanée. Il faut toujours s’assurer de l’immunité
antitétanique.
2.5. Prophylaxie.
Il ne faut pas s’étendre à même le sol, ni dormir sur un
lit de camp en toile. Les vêtements textiles ne doivent pas être mis à sécher à
même le sol eu être étendus à l’extérieur. Ils doivent être systématiquement
repassés au fer très chaud et des deux côtés. Il faut se rappeler que les
mouches sont attirées par les déjections naturelles et donc éviter les villages
sans latrines où les mouches prolifèrent.
3. Le
ver macaque
Il
est du aux larves d’une mouche du continent américain Dermatobia hominis.
C’est une lésion inflammatoire furonculoïde qui laisse
sourdre par son orifice une sérosité avec traînées fécaloïdes larvaires. Son
traitement est souvent chirurgical : gestes de petite chirurgie les plus
limités possibles.
Texte rédigé par le Pr. Pierre AUBRY- 04/02/2002.