Recommandations pour le voyageur (2001)
Ces recommandations élaborées par le groupe de travail
"Santé des voyageurs " et approuvées par le Conseil supérieur
d’hygiène publique de France lors de la séance du 12 mai 2000. Elles tiennent
compte des données du Centre national de référence des maladies d’importation
(CNRMI) et du Centre national de référence de la chimiorésistance du paludisme
(CNRCP).
1. Les vaccinations
Critères de choix:
3 - En fonction des
conditions et de la durée du séjour
2. Paludisme
Réduire le risque de piqûres de
moustiques
3. La diarrhée du voyageur.
La diarrhée est le
problème de santé qui affecte le plus fréquemment les voyageurs, son taux
d'attaque pouvant dépasser les 50 % dans certaines études. Il s'agit
généralement d'un épisode diarrhéique aigu bénin, spontanément résolutif en 1 à
3 jours, mais qui peut être particulièrement inconfortable en voyage.
Secondaire à une contamination d'origine plus souvent alimentaire qu'hydrique,
la diarrhée du voyageur ou turista est due en majorité à des infections ou
toxi-infections bactériennes (E. coli enterotoxinogène venant en tête
des germes causals). C'est
en séjournant dans les pays à faible niveau d'hygiène que les voyageurs en
provenance des pays industrialisés sont le plus exposés au risque de diarrhée.
L'incidence est influencée par la saison, la pathologie pré-existante du
voyageur et son comportement alimentaire. La prudence recommande d'éviter
l'ingestion d'aliments et de boissons à risque (crudités ou aliments cuits
consommés froids, même conservés au réfrigérateur, eau locale non embouteillée
et glaçons). Il n'y a pas encore de vaccination disponible. La
chimioprophylaxie est déconseillée, à l'exception de situations particulières
excluant impérativement toute indisposition. Le traitement curatif est souvent
un auto-traitement pour lequel il est pratique de disposer de médicaments dont
on se sera muni avant le départ. Les formes légères peuvent être atténuées et
écourtées par la prise de lopéramide ou d'acétorphan. Une
antibiothérapie n'est indiquée que dans les formes moyennes ou sévères,
fébriles, ou, éventuellement, quand la diarrhée est particulièrement gênante,
au cours d'un déplacement par exemple. La préférence doit alors être donnée à
une fluoroquinolone, en traitement bref de 1 à 3 jours, en 2 prises
quotidiennes ou en une prise unique initiale à double dose. Pour éviter ou
corriger la déshydratation, particulièrement à craindre pour les jeunes enfants
et les personnes âgées, il est important de boire abondamment et, si la
diarrhée est profuse, d'utiliser des sels de réhydratation orale (sachets ou
comprimés à diluer). Dans les formes plus sévères, fébriles ou avec selles
glairo-sanglantes, ou prolongées au-delà de 48 heures, le lopéramide est
dangereux et une consultation médicale est recommandée. En cas de diarrhées
dans un groupe de voyageurs, il est indispensable, pour empêcher l'extension
d'une "épidémie de gastro-entérites", de renforcer les mesures
d'hygiène (surtout le lavage des mains mais aussi éventuellement lavage des
boutons ou poignées de portes et des surfaces potentiellement contaminées). En
effet, si les premiers cas sont dus à une intoxication d'origine alimentaire,
les suivants sont, en revanche, souvent des cas secondaires attribuables à une
dissémination manuportée des germes.
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- Les mesures d'hygiène (en milieu tropical mais pas uniquement)
- se laver souvent les mains, avant les
repas et toute manipulation d'aliments, et après passage aux toilettes.
- ne consommer que de l'eau en bouteille
capsulée (bouteille ouverte devant soi) ou rendue potable (filtre portatif,
produit désinfectant, ébullition 5 minutes à gros bouillons). Les glaçons et
glaces doivent être évités. Le lait doit être pasteurisé ou bouilli.
- peler les fruits. Eviter les crudités,
les coquillages, les plats réchauffés. Bien cuire les viandes et les poissons
d'eau douce. Se renseigner localement sur les risques de toxicité des poissons
de mer (cigüatera).
5-
Prévention des risques lies aux arthropodes (moustiques, mouches, fourmis,
tiques, scorpions), aux serpents, aux baignades...
6
- Maladies sexuellement transmissibles (MST) (hépatite B, VIH, gonococcie,
syphilis, chlamydiose...)
7
- Traumatologie, soins médicaux
8.
L'enfant voyageur
9.
Personnes âgées - pathologies chroniques
10 - Trousse de pharmacie
Pour en savoir plus
http://www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/vaccins/index.htm
Note sur les modalités de surveillance du paludisme
d'importation en France métropolitaine
Pour tout renseignement sur les modalités
de déclaration de cas et d'envoi de prélèvements, contacter :
Centre national de
référence
des maladies d'importation
Institut santé et développement
15, rue de l'école de médecine
75270 Paris cedex 6
Tel : 01.43.26.33.08
Fax : 01.46.33.43.53
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Centre national de
référence de la chimiorésistance du paludisme
Pavillon des maladies infectieuses
Hôpital Bichat Claude Bernard
46, rue Henri Huchard
75018 Paris
Tel : 01.40.25.78.99
(ou 88.99)
Fax : 01.40.27.02.08
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