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La transplantation rénale à la Réunion.

M-F Angelini. Cellule de coordination de prélèvements d’organe. C.H.D Saint-Denis

 

Au cœur de l’Océan Indien, l’île de la Réunion est la seule à avoir une activité de transplantation rénale. Les patients réunionnais, mais aussi mahorais, comoriens, malgaches, mauriciens et seychellois, bénéficient de cette activité, sans conteste valorisante pour ce Département français d’Outre Mer.

L’insuffisance rénale est, à la Réunion, un fléau de santé publique : sa prévalence, d’environ 1.500 / million d’habitants, est 2 ½ fois plus importante qu’en métropole. Ce qui caractérise cette insuffisance rénale c’est la jeunesse de ces victimes, à l’image de la jeunesse de la population de l’île. Son importance est essentiellement due au diabète de type II (insulinorésistant), dont la prévalence est d’environ 10 % dans la population, et à l’hypertension artérielle.

C’est la raison pour laquelle l’île s’est embarquée très tôt dans l’aventure de la transplantation rénale. En effet, la transplantation rénale est une alternative thérapeutique à la dialyse moins coûteuse et qui apporte surtout une bien meilleure qualité de vie personnelle, sociale et professionnelle.

Mais, sans prélèvement de rein, que ce soit sur des sujets en état de mort encéphalique ou sur des donneurs vivants apparentés, il n’y a pas de transplantation possible.

Tout a commencé en 1984 avec les 2 premiers prélèvements de reins, mais surtout le 4 juillet 1985, date de la 1ère transplantation.

Depuis, 346 transplantations rénales ont été effectuées sur l’île, dont 14  à partir de donneurs vivants apparentés. 293 personnes transplantées à la Réunion vivent actuellement avec un greffon parfaitement fonctionnel.

266 sujets en état de mort encéphalique ont pu être prélevés, permettant de transplanter à la Réunion, mais aussi en métropole, car la Réunion s’associe à la solidarité nationale depuis le début de son aventure.

Depuis 1994, le prélèvement d’organes, de tissus et de cellules, les transplantations d’organes et les greffes de tissus sont réglementés et l’Etablissement Français des Greffes, établissement public, assure la promotion, organise et gère toutes ces activités : règles de bonne pratique, prélèvements, registre national des refus, règles de répartition des greffons, transplantations et greffes, promotion du don.